Le jeudi 19 décembre, lors d’une séance plénière à l’Assemblée nationale, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, a été questionnée sur la situation des enseignants bénévoles. Ce moment a permis de clarifier la réalité de ces éducateurs, souvent confrontés à l’incertitude et à la précarité.
Intervention au Parlement
C’est le député Barry Ndimal qui a soulevé les préoccupations des enseignants bénévoles. Il a posé trois questions essentielles : le nombre total de bénévoles, leur inclusion dans les 1 000 postes budgétaires récemment alloués par le président de la Transition, et les mesures envisagées pour améliorer leurs conditions
Contexte et Reconnaissance du Problème
La ministre a expliqué que la prolifération des enseignants bénévoles est liée à un gel des recrutements dans le secteur éducatif. Elle a reconnu que cette situation, bien qu’illégale, est née d’un besoin urgent face à un déficit d’enseignants dans les écoles pré-primaires et primaires. Lors de sa prise de fonction, elle a constaté l’ampleur du problème causé par l’interruption des concours dans les Écoles normales.
Chiffres et Perspectives de Formation
Concernant le nombre d’enseignants bénévoles, Camélia Ntoutoume-Leclercq a précisé qu’un recensement effectué en octobre 2024 a identifié 1 967 enseignants actifs dans les salles de classe à travers le pays. Cependant, elle a noté que ces enseignants ne sont pas inclus dans les 1 000 postes budgétaires. Pour remédier à cette situation, le ministère a lancé une formation en alternance qui s’étendra d’octobre 2024 à octobre 2026. Cette initiative vise à doter ces enseignants des compétences nécessaires pour exercer leur métier efficacement.
Engagement pour l’Avenir
La ministre a assuré que cette formation permettra aux enseignants bénévoles d’acquérir les compétences professionnelles indispensables et qu’à l’issue de celle-ci, ils seront éligibles pour un recrutement conforme aux normes en vigueur. Cette démarche représente une avancée significative pour valoriser le travail des enseignants qui se dévouent sans rémunération pour offrir une éducation de qualité aux élèves gabonais.
En somme, cette initiative marque une étape importante dans l’amélioration du système éducatif au Gabon.